Violations, Bélarus

Europe Nigeria

07.08.2025 - 18:00:42

Violations des droits humains au Bélarus, en Iran et au Nigeria

STRASBOURG, France, 08 February 2024 / PRN Africa / -- Le Bélarus doit libérer immédiatement et sans condition les prisonniers politiques et mettre fin à toutes les violations des droits humains

Les députés demandent à l'Iran d'abolir la peine de mort et condamnent fermement les exécutions de manifestants pacifiques

Les autorités nigérianes doivent mener une enquête approfondie et indépendante sur les attaques meurtrières de Noël dans l'État du Plateau

Jeudi, le Parlement a adopté trois résolutions sur la situation des droits humains au Bélarus, en Iran et au Nigeria.

Nouvelle vague d'arrestations de masse au Bélarus contre les militants de l'opposition et les membres de leur famille

Les députés condamnent fermement la récente vague d’arrestations massives au Bélarus et exhortent le régime illégitime de Loukachenko à cesser sa répression, rappelant au régime ses obligations internationales. Le Parlement demande la libération immédiate et inconditionnelle et l’indemnisation de plus de 1400 prisonniers politiques, ainsi que de leurs familles et d’autres personnes détenues arbitrairement.

Le Parlement demande instamment à l’Union européenne et à la communauté internationale de ne pas reconnaître les résultats des "élections" parlementaires et locales au Bélarus en raison de leur manque de transparence, de liberté et d’équité ; les députés souhaitent que le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, et les États membres imposent des sanctions plus sévères au régime, ainsi que des sanctions contre les personnes responsables de graves violations des droits humains.

Les députés affirment que les victimes du régime ont besoin d’un soutien au moyen d’instruments spécifiques, leur permettant d’obtenir des visas et des permis de séjour dans l’UE, ainsi que dans les cas d’apatridie. Ils souhaitent que l'examen de la situation des droits humains au Bélarus par le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme devienne un mécanisme d'enquête totalement indépendant et que le mandat du rapporteur spécial des Nations unies sur les droits humains au Bélarus soit respecté, tout en renforçant la responsabilité par le biais d'une juridiction extraterritoriale et universelle.

La résolution a été adoptée par 459 voix pour, 14 contre et 33 abstentions. Le texte complet sera disponible ici (08/02/2024).

Augmentation du nombre d'exécutions en Iran, et notamment le cas de Mohammad Ghobadlou

Le Parlement réitère son soutien au mouvement "Femme, vie, liberté" en Iran, lauréat du prix Sakharov 2023 pour la liberté de l'esprit, et condamne fermement les exécutions de manifestants pacifiques, y compris Mohammad Ghobadlou.

Les députés demandent instamment à l'Iran de commuer toutes les condamnations à mort et d'abolir complètement la peine de mort, et soutiennent pleinement la campagne d'abolition lancée par Narges Mohammadi, lauréate du prix Nobel de la paix emprisonnée. Le Parlement demande la libération inconditionnelle et immédiate de toute personne arbitrairement condamnée à mort et de tous les prisonniers d’opinion, y compris les ressortissants de l'UE, dont Ahmadreza Djalali et Johan Floderus.

La résolution réitère l'appel en faveur d'une nouvelle stratégie de l'UE à l'égard de l'Iran, qui mettrait l'accent sur la lutte contre la diplomatie des otages. Le Conseil devrait imposer davantage de sanctions aux fonctionnaires et entités impliqués dans de graves violations des droits humains, dont le Guide suprême, le Président et le Procureur général, ajoutent les députés, et devrait désigner le Corps des gardiens de la révolution islamique comme une organisation terroriste.

Les États membres devraient ouvrir des enquêtes criminelles sur les fonctionnaires responsables de graves violations des droits humains, y compris en vertu de la compétence universelle, et soutenir le renouvellement des mandats du Rapporteur spécial des Nations unies sur l'Iran et de la mission internationale indépendante d’établissement des faits des Nations unies lors de la prochaine session du Conseil des droits humains des Nations unies. Les députés demandent également aux États membres de faciliter l'obtention de visas, de l'asile et de l'aide d'urgence pour les personnes qui fuient le pays.

La résolution a été adoptée par un vote à main levée. Le texte complet sera disponible ici (08/02/2024).

Récentes attaques à Noël dans l'État du Plateau, au Nigeria

Le Parlement condamne fermement l'attaque par des hommes armés de plus de 160 villages dans l'État du Plateau au Nigeria, qui a entraîné la mort de plus de 335 personnes, dont au moins 200 membres de communautés chrétiennes, entre le 23 et le 25 décembre 2023.

Ces attaques sont le résultat de l'escalade des conflits religieux, ethniques et intercommunautaires, en particulier dans la ceinture moyenne du pays, théâtre d’un conflit entre agriculteurs et éleveurs nomades au sujet des terres et des ressources en eau.

Les députés estiment que le gouvernement nigérian doit prendre des mesures contre les groupes islamistes militants, avertissant que le conflit pourrait être instrumentalisé pour répandre la haine fondée sur la religion, tout en reconnaissant le rôle du changement climatique. Ils encouragent le représentant spécial de l'UE pour les droits humains à se rendre au Nigeria et se félicitent de l'annonce, en octobre 2023, d'une enveloppe de 900 millions d'euros au titre du "Global Gateway" pour le Nigeria.

Le Parlement souhaite une enquête approfondie et indépendante sur les attentats de Noël et demande instamment à tous les acteurs humanitaires de veiller à ce que des ressources suffisantes soient allouées pour faire face à la crise, qui a causé un nombre sans précédent de morts, de blessés et de déplacements de personnes.

La résolution a été adoptée par un vote à main levée. Le texte complet sera disponible ici (08/02/2024).

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SOURCE Parlement européen

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